Bouwunie demande une interpretation plus souple du concept de ‘force majeure’
Le secteur doit continuer a avancer dans la mesure du possible

Comme la plupart des autres secteurs, le secteur de la construction va devoir encaisser les conséquences du coronavirus et des mesures exceptionnelles visant à contenir la propagation du virus. Dans la mesure du possible, les chantiers se poursuivront dans les semaines à venir. Cependant, Bouwunie demande l'introduction d'une reconnaissance généralisée du cas de force majeure afin d'absorber le pic des absences et d'éviter aux employeurs de devoir faire face à un casse-tête financier.
"A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles", déclare le directeur général de Bouwunie, Jean-Pierre Waeytens. "Nous attendons également du gouvernement qu'il prévoie des dépenses exceptionnelles dans son budget et qu'il fournisse le soutien économique nécessaire. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour limiter au maximum les difficultés financières des entreprises. Sans un soutien suffisant, ces mesures temporaires contre le virus auront des conséquences définitives et désastreuses."
Cas de force majeure
L'association professionnelle demande que l'interprétation du cas de force majeure soit élargie et assouplie, certainement pour les trois prochaines semaines et renouvelable si nécessaire. Jean-Pierre Waeytens: "Le secteur va poursuivre ses activités de construction dans les prochaines semaines. Les entreprises de construction devront se passer de travailleurs parce qu'ils sont malades, sont proches de personnes malades ou sont incapables de venir travailler en raison des mesures imposées. Pour y faire face, le chômage temporaire dû à un cas de force majeure doit être interprété de manière plus large et plus souple qu'aujourd'hui. Le concept de force majeure devrait également inclure les travailleurs qui restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants. On évite ainsi la multiplication des certificats médicaux et le transfert des coûts des absences à l'employeur. Les lourdes obligations administratives qui s'appliquent actuellement au chômage temporaire pour raisons économiques devraient être allégées."
Le cas de force majeure garantit que les employés ont le droit d'être indemnisés et que tous les coûts ne doivent pas être supportés par les employeurs. "J'espère que cela donnera aux entreprises de construction la marge de manœuvre financière nécessaire pour les aider à traverser cette période. Le chômage devrait s'appliquer aux ouvriers comme aux employés. Si la crise du coronavirus dure plus de quelques semaines, ces mesures devraient être prolongées", conclut M. Waeytens.